Facebook outil opportuniste ou piège à cons ? (résumé)

Publié le par JEN

Facebook outil opportuniste ou piège à cons ?

 

 

 

Beaucoup de parents ou de grands-parents ont ouvert un compte sur Facebook pour être en relation avec leurs enfants. Ils sont effarés, malgré leur légendaire indulgence, par ce qu’ils y découvrent. Par l’activité frénétique, chronophage et finalement dérisoire de tous ceux qui se font piéger par cette colossale et tentaculaire machine à vendre de la pub. Nous pensions n’être que victimes consentantes de la société de consommation, nous nous exposons désormais avec délice à une soumission encore plus perverse : celle de la société dite « de l’information », séduisante mais si pernicieuse, accaparante et éphémère. Voilà, pour les plus lucides, une judicieuse occasion de s’indigner à bon escient et surtout de réagir !

 

 

 

On s’indigne fort d’être soumis aux lois inégalitaires du marché, du travail, de la finance ou de la société de consommation ! Par contre, on oublie de s’indigner devant une soumission encore plus pernicieuse vers laquelle se précipite toute une génération avec un contentement béat : celui d’une « société de l’information et du zapping » dont Facebook est un des fleurons les plus caricaturaux. Pourtant les ravages de ce genre de réseau faussement dit « social » sont déjà visibles, bien qu’encore masqués par les incontestables aspects attractifs propres à tout ce qui touche internet (divertissement, apprentissage, fonction gratifiante  d’être à la mode, efficacité à communiquer et à rechercher de l’information).

 

Nous pensions être libres et objectifs, nous sommes désormais subjugués, conditionnés et captifs, sans en avoir pleinement conscience. Le succès de Facebook a été fulgurant chez les jeunes car l’usage est simple et convivial. Cette facilité convient aux adolescents qui aiment à discuter entre eux des futilités de leur âge, aux adultes un peu narcissiques ou aux gens qui s’ennuient et veulent quelque distraction.

 

Vous avez ouvert un compte Facebook en toute innocence, pour faire comme tout le monde. Vous y avez mis plein d’informations pour intéresser vos « amis », votre profil vous met bien en valeur… Bravo ! Vous avez fourni à Facebook des données précieuses qui pourront être vendues à des entreprises disposant de consultants spécialités dans le marketing dont vous allez être la cible consentante. Vous venez de vous faire piéger et contribuez naïvement à accroître un phénomène grégaire, devenu une quasi obligation : celui qui n’est pas sur Facebook passe pour ringard, ou asocial ! Cette stigmatisation et l’usage chronophage sont de plus graves dangers que celui sur la vie privée, (dont parle tant la presse) qui résulte de la seule inconscience de ceux qui sont tentés, (pour s’amuser, par esprit de transgression ou de provocation, fréquents chez les ados), de poster informations ou photos compromettantes.

 

Pensiez-vous naïvement que Facebook a pour objectif altruiste de vous permettre de vous faire de vrais « amis » ? La devise du site n’est-elle pas : « Facebook vous permet de rester en contact avec les personnes qui comptent dans votre vie » ?  Erreur, Facebook se contrefiche des amis que vous récolterez, par contre il veut que vous vous connectiez à outrance pour faire de vous « le bon prospect, au bon moment ». En fait, la devise exacte devrait être : Facebook vous met aussi et surtout en relation automatique avec des personnes qui ne comptent pas, mais qui susciteront des connexions dont ils ont besoin pour vous vendre de la pub.  Nouvelle étape encore plus grotesque : les entreprises ajoutent sur leur site web des mentions comme « J’aime » ou « partager » sur lesquelles les internautes les plus idiots ont la légèreté de cliquer. Conclusions : du sympathique « trombinoscope » initial, on est passé au business généralisé et au fichage informatique.

 

Facebook, ce n’est qu’un énorme ordinateur programmé pour permettre aux « amis » qui s’y inscrivent de s’échanger textes, images et vidéo, et surtout qui oblige ces gens à se connecter sous tous les prétextes possibles. C‘est une sorte de « big Brother » qui se nourrit de la connexion d’internautes habilement piégés.

 

Internet, merveilleux outil d’apprentissage et de distraction ne rend plus libres et plus intelligents que ceux qui font l’effort de ne pas se faire piéger. Fort heureusement, signe de maturité et de sens critique, de plus en plus d’adolescents malins, et d’adultes responsables, après l’avoir découvert, abandonnent Facebook, ses « faux amis » et ses grosses manipulations. Espérons que la mode deviendra un jour d’être fier de ne pas se faire cataloguer sur ce que certains n’hésitent pas déjà, à qualifier de « piège à cons ».

 

Jacques NOZICK 

EGPE  Des racines et des ailes pour la famille 

 

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Publié dans Divers

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